Pénalisation de l’homosexualité au Zimbabwe : le code pénal réprime les rapports sexuels entre hommes, entraînant ainsi une pénalisation de l’homosexualité qui ne concerne que les hommes.
1. Interdiction des rapports sexuels consensuels entre hommes
L’article 73 du Code pénal zimbabwéen (codifié en 2004) dispose que:
“Toute personne de sexe masculin qui, avec le consentement d’une autre personne de sexe masculin, accomplit sciemment avec cette autre personne des rapports sexuels anaux, ou tout acte impliquant un contact physique autre qu’un rapport sexuel anal qui serait considéré par une personne raisonnable comme un acte indécent, sera coupable de sodomie et passible d’une amende pouvant aller jusqu’au niveau quatorze ou d’une peine d’emprisonnement d’une durée n’excédant pas un an pour les deux.”
L’article 73 du code pénal réprime ainsi tous les actes sexuels commis entre deux hommes. Ces actes sont considérés comme un délit de “sodomie”, peu importe s’il y a eu véritablement ou non un rapport sexuel anal.
Il s’agit donc d’une pénalisation de l’homosexualité, entendue comme un comportement sexuel. Cette pénalisation ne concerne uniquement que les hommes.
Tout homme ayant un rapport homosexue privé avec un autre homme au Zimbabwe peut donc être poursuivi sur le fondement de ce texte.
La peine maximale encourue est d’un an d’emprisonnement et d’une amende.
2. Ressources sur la pénalisation de l’homosexualité au Zimbabwe:
- Code pénal du Zimbabwe (2004)
- Examen périodique universel des Nations Unies du 24 janvier 2013
- State Sponsored Homophobia, rapport de l’ILGA de 2021: https://ilga.org/downloads/ILGA_World_State_Sponsored_Homophobia_report_global_legislation_overview_update_December_2020.pdf
- Rapport de l’ILGA en Français, « Nos identités en état d’arrestation »