La persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité en Somalie engendre des cas sévères, de lapidations à des exécutions. Cette répression varie considérablement géographiquement en raison de l’absence de contrôle effectif du gouvernement central sur certaines régions.
1. Aperçu global de l’état de la répression
La situation de la persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité en Somalie est complexe, en raison des conflits locaux et des changements fréquents dans les détenteurs de l’autorité. Malgré ces défis, ILGA World a recensé au moins sept cas d’application apparente de la loi pénale depuis 2001.
Les exemples de répression sont graves, allant de lapidations à des exécutions, en passant par la torture et des conditions de détention inhumaines. Parmi les cas notables, un jeune homme de 18 ans a été lapidé à mort en 2013, un garçon de 15 ans et un garçon de 20 ans ont été exécutés en public en 2017, et en 2018, un jeune homme a été exécuté après des accusations d’homosexualité. Ces cas sont décrits par l’ILGA:
“En 2013, un jeune homme de 18 ans aurait été jugé par un juge d’Al Shabaab dans le sud de la Somalie et reconnu coupable de « sodomie ». Il a été enterré jusqu’à la taille pour qu’il ne puisse pas s’enfuir et lapidé à mort en guise de punition.
En janvier 2017, il a été signalé qu’un garçon de 15 ans et un garçon de 20 ans avaient été exécutés en public dans la ville de Buale pour « actes sexuels immoraux et répréhensibles »,
En novembre 2018, Radio Andalus, dirigée par Al-Shabaab, a publié une information invérifiable selon laquelle un jeune homme de la province de Hiiraan avait été exécuté par le groupe d’insurgés après avoir été accusé d’homosexualité. “
2. Répressions sous la forme d’exécutions de personnes LGBTI+
Plusieurs rapports font état d’exécutions extrajudiciaires menées par Al-Shabaab, un groupe militant allié à Al-Qaïda, à l’encontre de personnes LGBTI+ en Somalie.
En particulier, un rapport de 2016, rédigé par le Law Center d’Irlande du Nord, indique qu’Al-Shabaab impose une interprétation stricte de la charia, mettant gravement en danger la vie des personnes LGBTI+ dans les zones sous son contrôle en Somalie. Ceux jugés coupables de relations sexuelles consensuelles entre personnes de même sexe risquent l’exécution et sont souvent détenus dans des conditions violant les normes de droit international des droits humains.