Persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité en Guinée

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Les persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité en Guinée se manifestent à travers des arrestations, de l’extorsion, du chantage, et une intolérance sociale généralisée, témoignant d’un environnement hostile et discriminatoire envers les personnes LGBTQ+.

1. Persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité en Guinée : données générales

ILGA World a recensé environ quinze cas d’application de la loi pénale en Guinée entre 2013 et 2023, bien que de nombreux détails restent flous pour un certain nombre de ces incidents. Le manque d’informations précises sur les dates, l’identité des accusé.es, la durée de leur détention et sur les procédures policières et judiciaires contribue à rendre la situation locale peu claire.

2. Arrestations

Ces dernières années, plusieurs arrestations pour homosexualité présumée et pour « promotion de l’homosexualité » ont eu lieu dans le pays, notamment dans la région de Conakry.

3. Extorsion et chantage

En raison de leur identité de genre et/ou orientation sexuelle réelle ou supposée, des personnes peuvent se voir victimes d’extorsion de la part de policiers ou de membres des services de sécurité, sous la menace d’une divulgation à leur famille et à leur communauté, ce qui pourrait entraîner de la violence, de l’exclusion sociale, une perte d’emploi ou la perte d’accès aux soins de santé.

4. Intolérance sociale

Les lois criminalisant l’homosexualité favorisent un environnement où la discrimination, le harcèlement et l’intimidation des personnes LGBTQ+ sont normalisés dans la société. Ces exemples témoignent de cette forte intolérance sociale envers les personnes LGBTQ+ en Guinée.

« En avril 2021, une association LGBTQI+ locale a déclaré avoir identifié et traité 66 plaintes pour violences basées sur le genre à l’encontre de personnes issues de divers OSIG, dont 12 cas de détention, 20 cas de stigmatisation et de discrimination, 26 cas de violence physique et huit cas de rejet familial ».

« Le 7 octobre 2016, deux personnes ont été arrêtées par la police après avoir été agressées par une foule de jeunes en colère. Leurs agresseurs ont affirmé que leurs actions étaient motivées par les T-shirts portés par les victimes, sur lesquels était écrit « Collectif pour la défense des homosexuels ».

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