Persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité au Ghana

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Au Ghana, les persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité sont en augmentation, caractérisées par des arrestations, des détentions abusives, des pièges policiers sur les médias sociaux, l’instrumentalisation des médias pour traquer les minorités sexuelles, et même des actes de violence extrajudiciaire.

1. Persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité au Ghana : données générales

Un projet de loi anti-LGBTQ+ extrêmement restrictif est en discussion depuis 2021 au Ghana, et est le résultat d’une augmentation apparente des attaques contre les groupes et les personnes LGBTQ+. Le projet augmenterait à 10 ans la peine d’emprisonnement pour les actes sexuels consensuels entre personnes de même sexe, interdirait le mariage entre personnes de même sexe, criminaliserait la diversité des identités et des expressions de genre et interdirait aux médecins d’offrir des soins médicaux d’affirmation de genre, offrirait des incitatifs aux familles pour que leurs bébés intersexués soient « normalisés » par des chirurgies génitales risquées et inutiles. Cela interdirait l’aide du public, la défense ou l’organisation des droits de l’homme de la SOGIESC au Ghana. C’est dans ce contexte particulièrement LGBTphobe que de nombreuses persécutions ont lieu au Ghana.

2. Arrestations et détentions

Plusieurs arrestations d’adultes pour des actes sexuels entre personnes consentantes de même sexe ont été documentées ces dernières années. Les détentions impliquent souvent des abus psychologiques, une exposition médiatique préjudiciable et des examens médicaux.

3. Pièges policiers

Les forces de l’ordre locales sont apparemment connues pour piéger et attirer les personnes LGBTQ+ (principalement des hommes homosexuels) via les médias sociaux.

4. Instrumentalisation des médias et chasse aux minorités sexuelles

Les médias au Ghana véhiculent l’idéologie LGBTphobe et travaillent de pair avec le gouvernement.

Les médias participent à des « chasses » et à des paniques morales. ILGA World a noté qu’un certain nombre de sites Web locaux attisent régulièrement les flammes de l’homophobie par le biais de reportages incendiaires, utilisent activement leurs plateformes pour identifier les personnes LGBTQ+ recherchées par la police, ou alors publient des articles visant ostensiblement à faire pression sur les politiciens pour qu’ils agissent.

5. Violence extra-judiciaire

Les attaques extrajudiciaires ne sont pas rares au Ghana. Le 25 janvier 2021, Modern Ghana, un média local, a rapporté que plusieurs groupes d’autodéfense existaient pour « chasser » explicitement les personnes LGBT+ par le biais d’une initiative informelle appelée « Opération Make Ghana Hell For Homosexuals ».

Ressources :