Persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité au Burundi

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Les persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité au Burundi incluent des arrestations, des détentions arbitraires, des violences policières, des extorsions, des chasses aux minorités sexuelles, et une incitation à la violence extra-judiciaire.

1. Persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité au Burundi : données générales

Peu de ressources vérifiables sont accessibles sur les persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité au Burundi. Cependant, il est probable qu’il y ait un problème important en matière d’application du droit pénal dans le pays, car ILGA World a identifié au moins 14 cas entre 2009 et 2023. Ces dernières années, l’État a clairement indiqué que la dépénalisation n’était pas une priorité et que l’application de la loi restait le statu quo.

2. Arrestations et détentions arbitraires

Le Comité des droits de l’homme a déclaré être préoccupé par la détention d’individus et leurs poursuites pénales.

« 24 personnes qui ont participé à un événement sur la lutte contre le VIH à Gitega, arrêtées en février 2023 et poursuivies pour « pratiques homosexuelles »»

3. Violences policières, torture et mauvais traitements

Les mauvais traitements et les mauvaises conditions de détention sont des situations courantes pour les personnes LGBTQ+ au Burundi.

« En 2016, une femme trans a expliqué que les policiers posaient des questions telles que « êtes-vous un homme ou une femme ? » et battaient et agressaient souvent les détenu.es « pour les corriger ».

4. Persécutions liées à la pénalisation de l’homosexualité au Burundi : extorsion

Des organisations locales ont dénoncé le fait que dans de nombreux cas de détention, les policiers offrent la possibilité d’être libérés en payant une « amende » non spécifiée qui n’est souvent pas enregistrée. En octobre 2017, plusieurs médias ont rapporté que de nombreuses personnes avaient été arrêtées pour « avoir pratiqué l’homosexualité » et contraintes de payer des pots-de-vin exorbitants.

5. Chasse aux minorités sexuelles

En 2017, les autorités ont annoncé une « chasse » aux personnes ayant diverses orientations sexuelles et identités de genre.

« Quelques jours avant l’annonce de la « chasse », deux adolescents ont été arrêtés, prétendument pour le simple fait de danser ensemble. »

« Le même mois, sept personnes ont été arrêtées par la police dans la zone urbaine de Kamenge pendant la journée parce qu’elles étaient considérées comme homosexuelles, et inculpées d’homosexualité pendant leur détention. »

« Aussi, les autorités ont convoqué et arrêté à plusieurs reprises des militant.es et forcé la suspension d’ateliers sur le VIH et la santé sexuelle sous prétexte que ces activités « font la promotion de l’homosexualité ».

6. Incitation à la violence extra-judiciaire

Il a été rapporté que les autorités de l’Etat et les dirigeants politiques incitent à la haine et à la violence à l’encontre de personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

Ressources :